La médiation au sein des institutions culturelles et des établissements de formation consiste la plupart du temps à transmettre des connaissances. Dans la perspective du signal donné par le constat de l’Anthropocène, celui d’un monde modifié en profondeur par les actions humaines, la médiation doit s’enrichir de nouvelles pratique mobilisant les savoirs non pas comme une fin en soi mais comme élément de discussion pour co-construire un future désirable, participer d’un bouillonnement créatif qui naît de cette situation Anthropocène.
L’Anthropocène, avec son cortège de changements environnementaux globaux significatifs au regard de l’histoire de la Terre, se place au-delà d’une simple question vive, au-delà de formes et injonctions convenues. Il interroge notre rapport aux savoirs, impacte les positionnements institutionnels – écoles, musées, universités ; il transforme nos représentations et celles de jeunes gens submergé·e·s d’énoncés souvent alarmants. Comment faire face à ces froids constats, à ces énumérations de difficultés et leur cortège de solutions toutes faites ?
Pour répondre à un tel questionnement, le colloque propose de s’intéresser au rôle et à la portée des médiations en tant qu’elles permettent un temps d’arrêt où le rapport entre les savoirs et les pratiques peut être réinterrogé. Il s’agit aussi de considérer les savoirs en tant qu’ils sont produits et portés au regard de leurs usages, et pas uniquement en tant qu’objets d’une transmission.
Le colloque propose une forme d’organisation non conventionnelle qui encourage les croisements de perspectives, de savoirs, de pratiques ou de formes de vie et qui mobilise tant les chercheur·se·s que les professionnel·le·s. Il invite donc à participer à des points de rencontre, de croisements ou de convergences, appelés « carrefours », pour amorcer de nouvelles manières de penser le monde à travers de possibles transformations des représentations.